dimanche 29 janvier 2012

Quatre Passerands en terre salancharde !!

Samedi soir (hier soir), Laurent m'annonce qu'il va ce matin au couloir Est des Nants, avec 3 copains. La météo s'annonce grise et bouchée, mais depuis que je bosse à Sallanches, je l'ai sous les yeux tous les jours ce couloir, en revenant de la pause déjeuner alors ... J'ai dit Bingo, partant !
Peu avant la sortie de la forêt
Le refuge de Doran

Sébastien sous les Tours d'Areu
Laurent sort des nuages
Dans le couloir, ça traîne pas !!
Serge nous fait la trace

Bon, il n'y a pas de photos de paysage depuis le sommet: on a pas réussi à sortir à cause de la corniche ! Et puis les 15-20 m sous cette corniche semblaient bien raides pour être négociés à ski. On a donc chaussé 20 m sous la corniche.
Ensuite, la descente du couloir s'est avéré très décevante: j'avais espéré une bonne couche de poudre bien régulière. En fait il y a eu des coulées pendant les jours précédents, qui ont un peu raviné le centre du couloir et laissé une neige lisse, dure, et un peu gelée (recouverte par la neige récente, mais bien présente tout de même !). La descente en images. OK Je sais, j'ai débuté par un peu de raclette, mais bon, pour une 1ère pente "raide" (pas trop quand même mais un peu) de la saison, la visibilité était plutôt médiocre, et la neige pas si poudreuse que ça !

Et pour ceux que ça ne manquera pas de faire marrer: mon roulé-boulé au ralenti. Des images qui montrent de manière flagrante et incontestable que cette chute est entièrement due à la visibilité très médiocre. Ce mur de neige était absolument invisible car il se confondait parfaitement avec son environnement, comme un caméléon vert sur une feuille verte !

Sous le couloir par contre, très bonne poudreuse, on ne sent plus le fond dur, mais on plonge dans le brouillard et j'ai les cuisses en feu ! J'ai toutes les peines du monde à enchaîner plus de 12 virages.


Le site de laurent

jeudi 26 janvier 2012

Un après midi au col de Tricot

Aujourd'hui, Sallanches est dans la grisaille, alors que le soleil brille en altitude. Et c'est pour aujourd'hui que j'ai pris mon RDV chez Peugeot pour un contrôle de routine de l'Expert ! Heureusement ce n'est pas très long et je le récupère à midi. Direction, le hameau de Bionnassay et le col de Tricot par la forêt et la combe nord, après une petite pause ravito, et une rapide balade truffée.


Un coup d'oeil à l'Aiguille et au glacier de Bionnassay
Pour constater que l'accès au bas du glacier passe bien, en rive droite
Au col, enfin le soleil !
La croix, le fronton qui marque le départ du sentier de Plan Glacier ...
... et la face nord des Dômes de Miage
L'aiguille de la Bérangère, et les crevasses du glacier d'Armancette
Les chalets de Miage
Coucher de soleil sur les refuges du Goûter


Mais la nouveauté du jour, c'est le test de ma toute nouvelle caméra embarquée, fixée sur le casque. Les réglages ne sont pas encore parfais, mais le résultat n'est tout de même pas si mal.

1ère partie de la descente, du col à 2120 m jusqu'à 2000 m, en neige souple, poudreuse tassée, pente faible. Il est 16h30 ce 26 janvier, c'est une combe orientée au nord, dominée par la pente Est du Mt Vorassay, donc à l'ombre, c'est plat, donc pas d'image spectaculaires ! Arrêt pile à l'endroit où nous avions planté la tente l'été dernier.



2ème partie de la descente: de 2000 m jusqu'à 1700 m environ, plus ludique (sapins et bosses). Neige toujours agréable, sauf dans les tout derniers virages. Entrée progressive dans la forêt: d'abord quelques sapins épars, puis des arbustes, de + en + denses. Arrêt au carrefour juste au dessus de la passerelle (démontée en hiver). On distingue le panneau à l'extrême gauche sur les dernières images. Oui c'est bien CE PANNEAU qui dépasse à peine de la neige !

Le panneau du "carrefour de la passerelle", hauteur de neige estimée: 1,80 m
Véronique sous le même panneau en août 2011 !

3ème partie: de 1700 m jusqu'à 1540 m, le long du sentier d'été, en forêt, dans une mauvaise neige, pas facile à skier car croutée en surface par le regel. Arrêt quelques dizaines de mètres sous la cascade des Recorbes.


samedi 21 janvier 2012

Enorme brassage sous la Tête d'Armancette

La nuit dernière, il a neigé !! Quelques centimètres à Passy.
Ce samedi matin, la dépression n'est pas encore totalement évacuée, et la prochaine (ou plutôt le 2ème front) est prévu pour l'après midi. Le ciel est couvert, mais pas totalement bâché, il y a des éclaircies. Je tente le coup pour une sortie "rapide" en forêt, au-dessus des Contamines. 25 minutes de voiture et je suis au parking, à 1260 m. La route est encore enneigée (à 10h du mat' !) et sur les voitures, ce ne sont pas "quelques centimètres" comme à Passy, mais "un bon 40 cm" !
Au-dessus du parking, les cents premiers mètres du chemin sont déneigés à la fraiseuse.

Au départ, à la Frasse, 1260 m
Ensuite, j'enfonce rapidement jusqu'aux genoux dans une neige encore légère, bien que la température soit déjà assez douce (+1°).
Jusqu'aux genoux. Et oui oui, j'ai bien une paire de skis aux pieds !!





J'arrive péniblement aux chalets d'Armancette, 265 m + haut (il suffit de suivre le chemin qui indiqué par un panneau comme "interdit aux randonneurs, chemin sans issue". Sacrés savoyards, prêts à tout pour préserver leur tranquillité !!)






Je continue, en quittant le chemin (je ne sais pas pourquoi !). Grave erreur: je me retrouve à patauger dans des arbustes recouverts de neige et à force de gigoter dans ces branches, je finis par perdre une peau de phoque dans la poudreuse ! Me voilà à pelleter la poudreuse à la recherche de ma peau !!
15 minutes plus tard, je suis de retour sur le chemin.
J'arrive doucement, mais sûrement dans la forêt d'épicéas dont le topo dit qu'elle réclame un  bon enneigement. En effet, sous le couvert des arbres, la couche de neige fraîche est un peu moins épaisse (30-40 cm au lieu de 60 !).

La neige tombe des branches
A la sortie de la forêt, à 1840 m, je m'enfonce jusqu'à mi-cuisse, et il commence à neiger (en fait c'est juste une averse !).


Demi-tour presto, je redescends, non sans mal vu l'épaisseur de neige que je pousse devant moi !

L'itinéraire du jour, en vert


samedi 14 janvier 2012

Enchaînement Mt Mirantin (2460 m) + Pic de Vache Rouge (2379 m)

Aujourd'hui, Bougnat était fatigué, Jean Louis soignait ses ampoules, du coup nous n'étions que tous les deux, Seb et moi: Heckel et Jeckel sur la neige du Beaufortain. Pleins de fougue et d'entrain, on était partis pour enchaîner les 3 sommets qui dominent Le Planey: Mirantin (2460 m), Pic de Vache Rouge (2379 m) et Grande Journée (2640 m aussi). Hélas, nos jambes (les miennes surtout) ne nous ont pas permis de monter à la Grande Journée, ce ne fut donc qu'une moyenne journée !

En rouge ça monte, en vert ça descend
Le chalet du lac aura bientôt disparu sous la neige


Le même en été.
(photo récupérée ici)



Seb traîne un peu, il n'a pas aimé la traversée en dévers sur la neige gelée
La suite de la montée au Mirantin
La croix de bois du Mirantin, et la Combe de Savoie sous les nuages
Une arête très cornichée


Seb au sommet du Pic de Vache Rouge

La face sud du Mirantin, que l'on vient de descendre, sans plaisir, sur une neige bien dure.

Flexion ...
... extension

Seb dessine des 8


 

mercredi 11 janvier 2012

Balade au col du Bonhomme

Ce matin, à Notre Dame de la Gorge, les objectifs étaient ambitieux: Seb avait en tête les "couloirs" du versant nord de la Tête Nord des Fours, et moi, un enchaînement de jolies pentes ouest: le col d'Enclave et un des deux couloirs de la pointe sud du Jovet.
La voie romaine est cachée sous une épaisse couche de neige
Les chalets de La Rollaz
Un champignon blanc !





Après le chalet de la Balme, Jean Louis attaque la traversée sous les Aiguilles de la Pennaz (versant nord)
Arrivés à Plan Jovet, l'état de mes cuisses (et celles de Jean Louis aussi semble-t-il) m'oblige à revoir mes ambitions à la baisse, même si la neige sous le col d'Enclave semble avoir été moins soufflée que sous la Tête Nord des Fours. Seb et moi discutons: je suis d'avis de monter directement dans la pente nord, mais Seb remarque que le haut de la pente semble manquer de neige et que nous risquons de buter sur les rochers. Il préfère se lancer dans le looooong détour par le versant sud, qui d'après lui, peut très bien être en neige poudreuse (d'après un compte rendu d'une sortie dans le versant sud du grand Arc en Lauzière). Soit, je ne dis rien, mais n'en pense pas moins ! En mon fors intérieur, je me dis qu'un arrêt au col du Bonhomme me conviendra très bien. En effet, au col nous découvrons la pente sud qu'il nous faudrait traverser: raide, en neige très soufflée (hé oui, le col du Bonhomme n'est pas en Lauzière, c'est un endroit particulièrement venté). Les ampoules de Jean Louis le font grimacer depuis un bon moment déjà, et moi je me jette sur mes "provisions de courses": bananes et pommes séchées. Il est environ 11h30, nous sommes au soleil, le vent est nul. On s'arrête là.
La cabane du col
pleine de neige.
 Sur la descente, il n'y a pas grand chose à dire, la neige fut exceptionnelle, une vraie neige de cinéma, comme d'habitude quand Jean Louis nous accompagne !



Dire qu'il n'a pas skié l'hiver dernier !
La BANANE !



Signalons tout de même une avalanche qui s'est produite sous nos yeux: une plaque réchauffée et alourdie par le soleil, s'est détachée et a glissé sur les dalles du versant Est des Aiguilles de la Pennaz. Heureusement, nous étions loin !



Aucun ancrage sur ces dalles lisses