vendredi 30 mars 2012

Ski de printemps au Tondu

Cette fois ça y est vraiment, les conditions sont réellement printanières. Regel médiocre: seulement +2° au parking de Notre Dame de la Gorge à 1200 m, à 5h45. Il y a encore un peu de neige sur la voie Romaine mais au train où vont les choses, il n'y en a plus pour très longtemps. L'eau ruisselle partout, les quelques plaques de glace sont relativement "tendres", les peaux de phoque adhèrent bien, les énormes stalactites qui étaient collés au rocher se cassent la figure ... c'est la débâcle !!
La montée par le chemin et le long replat qui précède le refuge de Balme est longue et fastidieuse. Le glissement des skis sur la neige berce mon coeur d'une langueur monotone !!
A 8h30 j'arrive aux lacs Jovet et au chalet (2170m)  non loin duquel nous avions dormi l'été dernier.

J'avale une poignée de fruits déshydratés et je repars, longe le second lac puis tourne à droite pour remonter une 1ère combe. A 2500 m, au pied du seul passage un peu "tendu", une traversée dans une pente un peu raide, au dessus de quelques rochers et d'une petite cascade de glace, je chausse les crampons afin d'être plus tranquille et d'assurer le coup. Je ne suis pas en retard, je prends mon temps.
Une fois l'obstacle négocié je remets les skis pour remonter une 2ème combe. Vers 2850 m, j'enfile à nouveau les crampons pour éviter de devoir faire de trop nombreuses conversions dans un passage plus étroit.
Il est 11h et le soleil vient enfin me réchauffer !
11h: dans la combe, l'ombre se retire et le soleil vient ramollir la neige.
Puis je débouche sur l'arête, non loin de la pyramide Chaplan. Je repasse en "mode skis" pour gravir les 120 derniers mètres. J'arrive au Pain de Sucre du Tondu à 12h45. Sept heures d'ascension pour 1960 m de D+. Même pas 300 m/h, mais si on tient compte des 3 kilomètres de faux plat (500 m au départ car je me suis garé au grand parking, puis 1 km aux chalets de la Rollaz, encore 500 m aux chalets de Jovet et encore 1 km le long des lacs), et des 4 manips skis-crampons / crampons-skis, c'est relativement correct !
Le véritable sommet n'est que 30 m plus haut, mais, situé au bout d'une arête étroite et aérienne, il est inaccessible pour moi. Je m'arrête donc au Pain de Sucre où l'arrivée vaut son pesant de cacahuètes. Vue à 360° sur la "moyenne montagne" du Beaufortain à l'Ouest, et sur le début du massif du Mt Blanc à l'Est: Dômes de Miage, Tré la Tête, Aiguille des Glaciers, 3 sommets où j'ai déjà posé les pieds ... et tout au fond, le Mt Blanc.
Le Beaufortain, la combe de la Neuve et quelques uns des + hauts sommets de ce massif: Grand Fond 2920m, Combe Neuve 2961m, Roignais 2995m.
Le Mt Pourri 3779m.
Tout au fond à gauche le glacier de Gébroulaz
Vue plongeante sur les lacs Jovet et le col du Bonhomme
L'arête effilée qui mène au vrai sommet
De l'autre côté: le glacier de Tré la Tête, le Mt Blanc, l'Aiguille des Glaciers
A gauche Sallanches, Passy. A droite l'Italie, Courmayeur
Le refuge Robert Blanc
 A 14h j'attaque la descente. Au début, sur l'arete, la neige est restée froide, damée par les nombreux passages, un peu ventée aussi, on dirait une piste rouge. Vers 3050m, je suis dans l'axe du Glacier du Tondu, qui descend sur celui de Tré la Tête.

J'aperçois le refuge des Conscrits dont les panneaux solaires brillent au soleil.

A partir du col je plonge dans le versant S-O. Sur le contrepentes S, en rive droite, la neige a bien dégelé, c'est une moquette à poils longs !
Là, pause, j'enlève la doudoune !

Ensuite, la 2ème partie débute par une portion facile en pente douce, qui plonge ensuite sur le passage étroit et exposé: 4 virages puis la traversée au dessus des rochers (passage franchi en crampons à la montée). Heureusement, la neige est bien ramollie, même si la pente est orientée un peu plus à l'ouest. Une rapide séquence photo:
Le passage expo, vu de profil
Le même vu de face: "il ne faut pas s'en coller une !"

Puis c'est reparti dans une pente comme je les aime, une fois le bon axe trouvé, avec une neige encore un peu dure mais pas trop. Ensuite, on dirait que je tourne en rond !! Pas du tout. Au départ, bien qu'attiré par un belle pente à gauche, j'ai l'impression que ça ne passe pas (barre rocheuse ? pente plongeante invisible), je remonte donc un peu vers la droite. En me retournant, je me rends compte, que si, en fait ça passe bien. Donc j'y vais ! Mais en marquant un appui sur le ski aval pour déclencher le 1er virage, je sens le talon du ski qui s'enfonce beaucoup trop. Je stoppe tout, me retourne, et effectivement, il y a un beau trou dans la neige. Finalement, je n'insiste pas d'avantage et retourne à ma 1ère idée: la pente de droite !

Ensuite, c'est une longue ligne droite (à quelques ondulations près !), jusqu'au parking !

dimanche 18 mars 2012

Circuit du soleil à l'Aiguille d'Argentière

Content, heureux, et satisfait d'avoir enfin réussi un splendide sommet en haute montagne (3902 m), par un itinéraire d'envergure (la montée du couloir en Y est coté II, AD dans les topos d'alpi) dans un cadre somptueux, avec les copains habituels, Seb et Jérôme, qui n'hésitent jamais à faire sonner leur réveil à des heures totalement folles et à parcourir de nombreux kilomètres en voiture le long des périlleuses gorges de l'Arly.


Pour situer et visualiser un peu tous les sommets observés pendant ces 2 jours, je ne saurais trop vous recommander cet excellent site: Toponymie au Pays du Mt Blanc.
- Ici pour la rive droite du glacier d'Argentière,
- Et là pour la rive gauche.

Et puis j'ajoute aussi un lien vers le blog de Guilhem Martin Saint Léon qui a fait de splendides photos de ce couloir en Y, en Avril 2011.

Ce jeudi 15/03, nous sommes les seuls, dans la cabine du téléphérique des Grands Montets, à porter piolets, baudriers et toute la quincaillerie du matériel de glacier. Hé oui, grâce à Jérôme qui s'est endormi hier en fin d'après midi, et s'est réveillé 5 minutes trop tard pour pouvoir aller récupérer ses skis au magasin de Chambéry où il les avait fait farter et affûter, en préparation pour ce périple en haute montagne, avec une pente de 45° à descendre, sur une neige qu'on espère bien dégelée et souple. Bref, donc Jérôme n'a pu reprendre ses skis que ce matin à l'ouverture à 9h, et nous sommes donc arrivés au parking d'Argentière avec 3h de retard sur l'horaire initialement prévu, c'est à dire vers 11h30. Ce n'est pas grave, Seb et moi avons pu faire une petite grasse matinée, et Jérôme a enfin pu se lever à une heure décente avant d'aller skier ! La balade que j'avais prévue jusqu'au fond du bassin d'Argentière, jusqu'au pied du Dolent, avant de monter au refuge, sera simplement remise à une date ultérieure.
Au sommet des pistes des Grands-Montets (3233 m), le sandwich dans la main gauche, les jumelles dans la main droite, nous discutons de la descente du lendemain, par le glacier du Milieu: "il est 13h15 et le goulet vient à peine de passer au soleil ... Je vois un groupe en train de descendre ... Il faudrait qu'on puisse les croiser en bas sur le glacier d'Argentière pour leur demander comment est la neige". En me relevant, je me cogne la tête dans le panneau qui indique 'Piste Noire', heureusement, j'ai déjà mis le casque ! C'est dangereux ces pistes de ski, on se croit en sécurité, alors qu'en fait pas du tout !
Crème solaire sur le nez, Arva branché, appareil photo en bandoulière, nous voilà partis ! Nous descendons le glacier des Rognons que nous commençons à bien connaître maintenant, puisque c'est la 3ème fois que nous passons par là.
Jérôme est en panne de virage, ses skis ne tournent plus et il se rapproche dangereusement de la pente située à l'aplomb des séracs !
Sur le glacier d'Argentière, Seb croise le 1er groupe qui descend du glacier du Milieu. pas de chance, ce sont des "rosebeef" qui passent sans s'arrêter ! Heureusement, ils sont suivis d'un 2ème groupe plus sympa qui nous confirme qu'il fait bien chaud (même au sommet à 3900 m), qu'il n'y a pas de vent et que la neige dégèle bien.
Nous collons les peaux de phoque sous les skis et remontons en direction du refuge, 250 m plus haut.
Nous passons presque au pied de la face Nord des Droites
Le bassin d'Argentière: pas un sommet à moins de 3500 m
Seb "avionne" en direction du Dolent !


Le refuge dont les fenêtres surplombent le glacier et que le vent violent a fait céder cet hiver !
Le refuge est gardé seulement depuis une dizaine de jours et le gardien, tout seul, est un peu débordé entre la remise en état des installations, la gestion des clients, la préparation des repas ... des renforts sont donc dépêchés sur place. Ils arrivent en même temps que nous, héliportés par Pascal Brun en personne !

Livraison de pin-up par Chamonix Mt Blanc Hélicoptères, ou le bon goût mis en avant pour appâter le touriste anglo-saxon ou simplement fortuné, car CMBH fonctionne avant tout avec le tourisme !
 

Il est 15h15, un peu tôt pour l'apéro. Et puis j'aimerais bien aller repérer le passage délicat du lendemain: un ressaut "mixte" en rocher et glace, qui défend l'entrée du couloir. Il faudrait être sûr qu'on pourra le franchir car ce serait un peu idiot de monter jusqu'au pied du couloir pour se trouver bloqués là. Nous poursuivons donc jusqu'au sommet de la moraine d'où on pourra l'observer aux jumelles. Si on juge l'obstacle infranchissable, demain matin nous partirons directement par l'itinéraire "normal" du glacier du Milieu.
En montant, nous observons le Capucin des Rouges du Dolent qui émerge du glacier, sous la Point Kurz, puis vers la droite, les Aiguilles Rouges du Dolent, et le Mt Dolent
Et voilà ce qui nous attend demain: le couloir en Y ...
... dont l'entrée est défendue par une rimaye plutôt bien bouchée et un double ressaut mixte (rocher et glace)
 Après discussions, ça nous paraît jouable. Seb est hésitant, il aimerait bien être certain que ça passera. Jérôme et moi sommes confiants, mais de là à être sûrs ... ? En montant nous avons croisé deux alpinistes qui nous ont dit qu'ils étaient passés il y a 15 jours, et qu'il y a un relais en place en rive droite. C'est un renseignement précieux, qui nous permettra de poser un système d'assurage sans devoir trop chercher ou bricoler un ancrage nous même. La décision est prise: on y va !
Je fais encore quelques photos: 
L'Aiguille du Refuge, élégante, élancée, splendide, que j'avais déjà photographiée le 14/01/2011:

Il y avait beaucoup plus de neige à cette époque. La faute au vent qui a soufflé très fort cette année, et qui a balayé la neige qui était pourtant tombée en abondance cet hiver !
 
Chaos de glace et de neige, séracs et crevasses, contre granite aux couleurs chaudes,  aux lignes presque géométriques, parallèles et perpendiculaires
16h30, les ombres s'allongent sur le glacier sous le Dolent, il est l'heure de descendre au refuge pour l'apéro.
De retour au refuge, nous assistons à une nouvelle rotation d'hélicoptère:

Un sérac encore en équilibre sur la calotte de l'Aiguille Verte
Au refuge, après avoir mis à sécher les chaussures, chaussettes et peaux de phoques, nous nous installons dans la grande salle à manger, dont les immenses fenêtres font face aux parois Nord des Droites et de l'Aiguille Verte. Pour patienter jusqu'à l'heure du repas, Jérôme nous offre de nous réhydrater par différents moyens: bière, puis chocolat chaud au rhum pour Seb, et vin chaud pour moi. A l'avenir je lui conseillerai plus souvent de faire farter ses skis en magasin !
S'ensuit un vrai repas de montagnard, et fort bon: 2 assiettes de soupe aux légumes, et 3 assiettes de chili servi avec du riz très collant. Seb et Jérôme ont calé à la 2ème assiette, sûrement à cause du chocolat chaud avalé peu de temps avant !
Le lendemain matin, réveil à 4h30, pour un départ vers 5h40. Le regel nocturne a été fort, la neige est dure, nous utilisons les couteaux dès le départ.
6h15, la nuit cède du terrain à l'aube
6h45: lever de soleil sur la Verte
Une longue ascension commence
Col Armand Charlet (3998 m), Grande Rocheuse (4102 m), Aiguille Verte (4122 m)
 
7h00: le soleil éclaire la pente NNE des Courtes, essentiellement en glace et cailloux !
L'ombre portée de l'arête dentelée sur la glace grise de la voie des 2 Gabarrou
 Enfin, vers 7h20, nous arrivons au pied du couloir en Y:
7h20: les 1ers rayons du soleil réchauffent les parois qui bordent le couloir en Y
 La rimaye franchie, Seb et moi prenons la même photo:
Au pied des Courtes (à gauche) le glacier est à 2850 m, le sommet à 3850m, le sommet des Droites est à 4000m, la base de l'éperon Tournier est à 2800 m, soit une paroi de 1200 m de hauteur !
Puis je range l'appareil photo, et m'attaque aux choses sérieuses ! Jérôme, vâché (désolé pour les termes techniques, ça veut dire qu'il est attaché !) sur un piolet profondément enfoncé dans la neige dure, m'assure avec la corde. Un piolet dans chaque main, crampons aux pieds et skis sur le sac bien sûr, j'escalade assez facilement les 3 marches d'escalier recouvertes de 15 cm de glace. Arrivé sur la petite pente de neige entre les deux ressauts, je lève les yeux vers la gauche et aperçois tout de suite l'anneau de cordelette passée dans un piton, qui semble assez vieux, mais solide, bien enfoncé dans le rocher. J'y passe une sangle et m'y attache. Un mousqueton, un 1/2 cabestan, et je fais monter Jérôme, qui à son tour fait venir Seb pendant que j'avale le second ressaut en contournant le passage en glace par les rochers faciles de la rive gauche. Après une courte pause, je retraverse pour revenir en rive droite me vacher sur le relais suivant (une grosse sangle bleue avec un maillon rapide + un anneau de corde rose un peu usé). Je répète la manoeuvre pour faire monter Jérôme (qui choisit de passer par les rochers + difficiles de la rive droite en se hissant sur la corde, peut-être pour éviter la traversée juste au dessus de la glace et un éventuel pendule en cas de glissade), puis Seb qui passe comme moi en rive gauche, rejoint les grosses et belles traces (de vraies baignoires) dans l'axe du couloir, se détache et attaque tout de suite la longue remontée du couloir, pendant que je plie et range la corde et que Jérôme ré-installe ses bâtons sur son sac. Seb est déjà bien plus haut que nous lorsque nous partons à sa poursuite:
9h35: le ressaut mixte au pied du couloir est derrière nous, et c'est parti pour 600 m de couloir !
Seb mitraille !
 

Des tours de granite somptueuses en rive droite
Seb repart !
Remonter ce couloir va nous prendre environ 2h (un peu moins pour Seb) inoubliables. Le décor est grandiose avec ces tours de granite aux couleurs chaudes juste au-dessus de nos têtes, la vue plongeante sur le glacier tout en bas, et le bassin d'Argentière au loin, qui semble perdre de l'altitude à mesure que nous en gagnons. Petit à petit, les Grandes Jorasses apparaissent derrière l'arête des Rochassiers, et le Mt Blanc aussi derrière les Droites.

Les piliers de l'arête de Jardin, en rive droite
Un fil d'Ariane tout blanc qui nous conduit tout en haut de ces cathédrales de roc.
 

Ce paysage est un véritable rêve de gosse
Jérôme en contrebas
Lignes verticales ...
... et horizontales qui forment vires et surplombs
Plus on s'élève plus le paysage devient grandiose. Les Grandes Jorasses apparaissent derrière l'arête des Rochassiers
Le casque blanc de Jérôme en contrebas
 

Au "carrefour" du Y nous continuons tout droit, dans la branche de droite car celle de gauche est tout aussi raide et chauffe au soleil depuis un bon moment déjà. La sortie se rapproche doucement, la pente est raide mais la trace excellente nous facilite énormément les choses, on monte presque sans fatigue ! J'aperçois les quelques rochers qui barrent la sortie du couloir, et la tête de Seb qui dépasse juste au-dessus et qui me dit avec son accent du sud-ouest "c'est bon, l'arête est facile".  Je crie à Jérôme derrière moi "ça y est, on y est, c'est les derniers mètres !".
Un peu de gymnastique pour se hisser sur le dernier rocher, et ça y est, je sors sur l'arête, à un petit col entre l'Aiguille d'Argentière à gauche et Flèche Rousse à droite.
Sur l'arête devant le sommet de Flèche Rousse, Jérôme ne peut détacher son regard du panorama
Depuis l'arête le panorama est époustouflant:
De gauche à droite: Tour Noir (3835 m), Dolent (3823 m), Triolet (3870 m), puis les Courtes, les Droites et la Verte, en arrière plan les Grandes Jorasses

Quelques vues depuis le sommet:
Le glacier et la rimaye au pied de la NNE des Courtes
Le Mt Blanc derrière l'arête des Droites
L'aiguille Verte et sa calotte de glace qui glisse inexorablement vers le bas
Les 3 grandes faces Nord: Courtes, Droites, Verte.
 

De l'autre côté, le Cervin !
600 m + bas, un randonneur remonte le glacier des Améthystes. Tout autour de cette pointe, de nombreuses terrasses recouvertes de neige, dont certaines bien horizontales se prêteraient admirablement à un bivouac de rêve !
Au sommet, on déguste nos sandwichs, puis, en attendant que le soleil fasse son oeuvre sur la neige gelée du versant Ouest, nous piquons un petit roupillon réparateur, confortablement adossés à un rocher.
14h30, c'est l'heure ! La neige est dégelée en surface, mais le fond dur (et même très dur) est encore bien présent. Dommage, les grandes courbes dans le 45° ce sera pour une autre fois. Peut-être aurait-il fallu attendre une heure de plus ?
L'itinéraire de descente: le glacier du Milieu, bordé des hautes parois du Casque et du Yatagan
 


Jérôme en action
On skie en "petite" polaire dans un véritable four ce 16 mars 2012
 

Déjà 600m descendus, il en reste 2050 jusqu'au parking
Seb explique à son beau-frère les avantages de la technique du "virage sauté" !!!
 Ensuite, quelques pentes douces pour retomber sur le glacier d'Argentière que l'on traverse pour rejoindre l'ombre rafraichissante de sa rive gauche que l'on suit jusqu'au pied du col des Grands Montets à la moraine des Rognons (2560 m). Là, on retrouve le hors piste classique et fréquenté puis la piste hyper fréquentée vers 2000 m, à un point tel que c'en est réellement stressant. Et arrivée au parking à 16h50, pour conclure une vraie belle grande journée en haute montagne.